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Comment chauffer sa maison écologiquement ?
Avoir un logement plus respectueux de l’environnement passe bien entendu par la rénovation énergétique, dont les deux volets principaux sont l’isolation thermique et la sélection d’équipements de chauffage performants.
Aujourd’hui, il devient parfois complexe d’identifier les solutions de chauffage qui peuvent réellement se targuer d’être tout à fait vertes, dans l’ensemble des modèles et des technologies existantes.
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Si vous souhaitez choisir un mode de chauffage avec un faible impact pour la planète, nous vous proposons ici un comparatif des dispositifs de chauffage les plus écologiques.
Qu’est-ce qu’une solution de chauffage écologique ?
Une solution de chauffage écologique, c’est avant tout un système qui fonctionne grâce à des sources d’énergies renouvelables (EnR).
Celles-ci sont réparties en cinq catégories :
- énergie solaire ;
- énergie éolienne ;
- énergie hydraulique ;
- biomasse (bois essentiellement) ;
- énergie géothermique (chaleur contenue dans le sol).
De plus, pour obtenir l’étiquette écologique, il faut également qu’un mode de chauffage soit performant et qu’il produise plus d’énergie qu’il n’en consomme. Dans ce but, pour comparer les différents types de chauffage, on calcule leur rendement sur énergie primaire.
En outre, on peut aussi prendre en compte les émissions de gaz à effet de serre (exprimées en gCO2e pour la consommation d’un 1 kWh PCS de chauffage) pour déterminer les systèmes de chauffage les moins carbonés.
Enfin, il ne faut pas négliger l’impact lié à la production des appareils de chauffage eux-mêmes. Cela étant d’autant plus important si ceux-ci doivent être remplacés au bout d’une durée plus courte.
Quels sont les modes de chauffage les plus verts ?
Appareils de chauffage au bois
Le chauffage au bois est souvent présenté comme le chauffage écologique par excellence.
Chaudière au bois, pour le chauffage principal, et poêle à bois, foyer fermé et insert pour le chauffage d’appoint, ont en effet de beaux jours devant eux.
Tout d’abord, évoquons un premier élément qui pourrait avoir son importance : le combustible.
Le bois provient des arbres, et même s’il est évident qu’il s’agit d’une source renouvelable, ne risque-t-on pas d’épuiser ou de surexploiter la ressource ? Choisir du bois de chauffage issu de forêts gérées de façon durable n’est donc pas à négliger. Nous vous conseillons donc de vous fier aux différents labels : PEFC, FSC, Bois Français, NF Bois de Chauffage et NF Granulés biocombustibles.
En ce qui concerne le rendement sur énergie primaire, il est de 65 à 90 % pour les chaudières à bûches et de 75 à 105 % pour les chaudières à plaquettes et granulés.
D’après les chiffres du Ceren et de l’Ademe, en 2018, le bois représentait 27 % de la consommation de chauffage résidentiel, mais seulement 5 % des émissions de CO2 liées au chauffage en France. Un bilan qui s’avère très positif. On estime d’ailleurs qu’une chaudière à bois à granulés produit environ 30 gCO2e pour la consommation d’un 1 kWh PCS de chauffage.
La longévité d’un équipement de chauffage au bois varie en fonction de la marque et du modèle d’appareil, mais voici les données moyennes connues :
Type d’appareil | Durée de vie moyenne estimée |
---|---|
Chaudière bois | 20 à 35 ans |
Poêle à granulés de bois | 15 à 20 ans |
Poêle à bois classique | 20 à 30 ans |
Rappelez-vous néanmoins que le principal inconvénient du chauffage au bois reste d’avoir des espaces de stockage suffisants pour le combustible.
Poêle à bois : quels moyens pour qu’il soit moins polluant ?
- Faites confiance au label Flamme Verte.
- Optez pour une installation par un professionnel agréé.
- Faites-le fonctionner de façon optimale : une combustion incomplète générera plus de particules.
- Soignez la ventilation.
- Ne négligez pas les deux ramonages annuels.
Utilisez le combustible approprié (pas de papier, de carton ou de bois de récupération).
Les différents types de pompe à chaleur
Les pompes à chaleur sont le second type de chauffage auquel vous pourriez penser en tant que chauffage écologique. Nous évoquerons ici les pompes à chaleur géothermiques et aérothermiques mais sachez qu’il en existe aussi qui sont hydrothermiques (elles utilisent la chaleur des nappes phréatiques).
Toutes nécessitent de l’électricité pour actionner la pompe, et elles peuvent être réversibles pour rafraîchir le logement en été.
Le fluide frigorigène qui leur permet de fonctionner est un puissant gaz à effet de serre, il est donc très important de bien les entretenir pour éviter qu’il ne soit libéré dans l’air.
Si vous souhaitez demander une aide financière pour l’achat d’une pompe à chaleur, pensez à bien vérifier que le modèle choisi a un niveau de performance suffisant pour en bénéficier.
Pompe à chaleur géothermique
Une pompe à chaleur géothermique puise la chaleur dans le sol, que ses capteurs soient verticaux ou horizontaux, et qu’elle fonctionne en basse, moyenne ou haute température.
D’après les tests effectués en laboratoire, on obtient 140 % d’efficacité énergétique saisonnière pour les PAC géothermiques en haute température et 190 % pour celles en basse température.
Pour rappel : l'efficacité énergétique saisonnière se définit comme le rendement global sur toute la saison de chauffe.
Le saviez-vous ?
Une pompe à chaleur géothermique produit en moyenne quatre fois plus de chaleur qu’elle ne consomme d’électricité.
Pompe à chaleur aérothermique
Les PAC aérothermiques peuvent se décliner sous leur forme air/air ou air/eau et on distingue également celles qui sont basse et moyenne température de celles à haute température.
En matière de rendement d’énergie primaire, on constate 110 % d’efficacité énergétique saisonnière pour les PAC aérothermiques en moyenne et haute température et 130 % pour celles en basse température.
Au global, une PAC, avec un coefficient de performance de 3, produit environ 49 gCO2e pour la consommation d’un 1 kWh PCS de chauffage. Sa durée de vie estimée est de 15 à 20 ans, mais un excellent entretien peut la prolonger au-delà de 30 ans.
Système solaire combiné
Le système solaire combiné apparaît plutôt comme un chauffage d’appoint, car même avec un fort taux d’ensoleillement, les panneaux solaires suffisent rarement à couvrir les besoins en chauffage de toutes les pièces d’une maison. Si l’on se fie aux critères écologiques, le tableau est exemplaire, puisque sa source d’énergie, les rayons du soleil, est renouvelable.
De plus, une grande part de son bilan carbone est lié à sa production, bien plus qu’à son usage. Concrètement, cela signifie, qu’en cours d’utilisation, un panneau photovoltaïque ne pollue pas. En prime, sa durée de vie, s’il est bien entretenu, est comprise entre 30 et 40 ans.
C’est en fait son rendement sur énergie primaire, estimé entre 90 et 110 %, qui paraît moins intéressant que pour le bois et les pompes à chaleur.
Quel système de chauffage s’avère le plus économique ?
De fait, les comparaisons de coût entre les appareils de chauffage bois, les pompes à chaleur et les dispositifs de panneaux photovoltaïques sont complexes.
Cependant, voici des prix indicatifs à l’achat pour vous donner une idée de l’investissement de départ :
Type de chauffage | Prix indicatifs moyens (installation comprise) |
---|---|
Chaudière à bois performante | de 6 000 € à 20 000 € |
Chaudière à granulés automatique | de 7 000 € à 18 000 € |
Pompe à chaleur géothermique | de 13 000 € à 20 000 € (avec captage) |
Pompe à chaleur aérothermique (hors relève de chaudière) | de 10 000 € à 15 000 € |
Système Solaire Combiné | de 12 000 € à 15 000 € (environ 1 000 €/m²) |
Les fortes variations de prix s’expliquent par la diversité des modèles. Il faut alors parfois faire des arbitrages entre ceux à haute performance énergétique et ceux qui sont meilleur marché mais moins performants.
À noter : un prix élevé n’est pas gage de performances supérieures.
Par ailleurs, la qualité de l’installation est essentielle afin de s’assurer de la durabilité d’un système de chauffage, préférez donc un professionnel expérimenté et agréé pour la réaliser.
Pour compenser le coût d’investissement initial, vous pouvez bien évidemment faire appel aux aides financières à disposition :
- MaPrimeRénov’ ;
- la TVA à taux réduit ;
- l’éco-prêt à taux zéro ;
- les aides de l’Anah (Agence nationale de l’habitat) ;
- les aides des collectivités territoriales ;
- dispositif des certificats d’économie d’énergie.
En ce qui concerne l’entretien annuel, voici quelques repères :
Type de chauffage | Coût d’entretien estimé |
---|---|
Chauffage bois (central ou séparé) | à partir de 150 €/an |
PAC | à partir de 200 €/an |
Système solaire combiné | de 50 € à 150 €/an |
À l’usage, vous devrez également ajouter le prix du combustible pour le bois ainsi que celui de l'éventuel chauffage complémentaire ou d'appoint.
Moyens de chauffage électrique et écologie
Le chauffage électrique est loin d’être le plus intéressant du point de vue de la performance. En effet, son rendement sur énergie primaire n'est que de 38 % maximum. Ce n’est ainsi pas le plus efficace. C’est pourquoi la plupart des personnes, ayant vécu dans un appartement chauffé avec de simples convecteurs électriques, connaissent la difficulté de maintenir une température stable avec ce mode de chauffage.
On conseille donc de l’éviter comme chauffage principal, pour des raisons économiques (les factures d’électricité ont tendance à augmenter), de confort (fortes variations de température) et son manque de performance.
Cependant, l’électricité a toujours son rôle à jouer lorsque l’on parle de chauffage, puisqu’elle sert à faire fonctionner la pompe d’une PAC par exemple. De plus, l’électricité a bien d’autres usages et il est nécessaire que la production d’électricité se mette à l’écologie. C’est pourquoi l’Ademe a lancé le label VertVolt qui permet d’identifier les offres d’électricité les plus vertes, pour que vous puissiez choisir un fournisseur en connaissance de cause.
Les radiateurs à inertie : une solution de chauffage décentralisé
L’électricité est omniprésente lorsque l’on parle de chauffage décentralisé. Pour améliorer l’empreinte écologique de votre habitat, nous vous conseillons vivement de remplacer vos anciens radiateurs électriques par des radiateurs à inertie. Ce choix pourrait vous faire économiser jusqu’à 45 % d’électricité.
Ceux-ci sont d’ailleurs souvent équipés de thermostats individuels et de détecteurs de présence ou de fenêtre ouverte, dans l’objectif de les rendre encore plus économes. De plus, ils ont souvent l’avantage d’être compatibles avec les installations solaires.
Le chauffage au gaz naturel peut-il être écologique ?
Le chauffage au gaz naturel est actuellement très loin d’être écologique. Aujourd’hui, le volume de gaz vert produit est en effet bien trop faible pour répondre à la demande de chauffage. De plus, certaines méthodes pour générer du biogaz à partir de végétaux suscitent de très fortes controverses. En effet, la méthanisation rentre parfois en concurrence avec la production alimentaire, et les véhicules pour cultiver les champs roulent encore principalement au pétrole.