Différents types de parquet : massif, contrecollé, stratifié

Parquet : une appellation contrôlée

L'utilisation du mot "parquet" est réglementée par la norme NF EN 13-756. Selon cette norme, est considéré comme parquet "tout revêtement de sol en bois ou à base de bois dont la couche d'usure (parement ou élément de parement) a au moins 2,5 mm d'épaisseur". Autrement dit, la couche supérieure des lames doit être en bois et avoir une épaisseur d'au moins 2,5 mm pour que celles-ci bénéficient de cette appellation.

Dès lors, les revêtements de sol en bois massif ou à base de couches contrecollées, qui respectent cette règle, peuvent être considérés comme du parquet, alors que l'expression "parquet stratifié" est un abus de langage. En effet, la couche supérieure d'un sol stratifié n'est pas en bois, mais en résine.

Quels sont les types de parquets ? Quel type de bois pour un parquet ?

Parquet massif, contrecollé, ou stratifié ? Au premier abord, trouver le parquet qui correspond à ses besoins peut sembler compliqué, surtout lorsqu'on ignore ce qui différencie chaque type. Avant de choisir celui qui correspond à la pièce que vous souhaiter revêtir dans votre maison, encore faut-il définir vos critères de sélection : pièce où sera installé le parquet, budget dont vous disposez, durabilité recherchée, compatibilité avec un sol chauffant... Pour vous aider dans votre choix, découvrez ce qui caractérise chaque type de parquet.

Parquet massif : authenticité et longévité record

Le parquet massif est le parquet traditionnel par excellence, mais également le plus onéreux ! Composé à 100 % d'une même essence de bois, il est apprécié pour sa robustesse et son authenticité.

D'une épaisseur comprise entre 10 et 35 mm, les lames en bois massif bénéficient d'une longévité sans égal : certains parquets massifs peuvent résister pendant plus de 100 ans s'ils sont régulièrement entretenus ! Pour une meilleure résistance dans le temps, privilégiez une épaisseur d'au moins 14 mm.

Les planches de bois massif sont disponibles dans de nombreuses dimensions : elles peuvent mesurer de 30 cm à 6 m de long, et de 5 à 20 cm de large.

En outre, le parquet massif peut être blanchi, vieilli, teinté, brossé... Et bénéficier de différentes finitions : brut, huilé, vitrifié, ou ciré.

Enfin, contrairement aux idées reçues, il est tout à fait possible de le poser dans une pièce humide : il faut pour cela choisir une essence imputrescible (un bois exotique tel que le teck, par exemple).

Voici quelques exemples d'essences de bois couramment utilisées pour ce type de parquet :

1. Chêne : Le chêne est l'une des essences de bois les plus populaires pour les parquets massifs. Il offre une grande durabilité, une résistance aux chocs et une beauté naturelle grâce à son grain distinctif.
2. Hêtre : Le hêtre est un bois dur et résistant. Il a une couleur claire et un grain fin, ce qui lui confère une apparence élégante.
3. Merisier : Le merisier est apprécié pour sa couleur chaude et son grain subtil. Il crée une atmosphère chaleureuse dans les intérieurs et est souvent choisi pour les décors classiques ou rustiques.
4. Noyer : Le noyer est un bois foncé et riche en nuances. Son grain distinctif et sa finition lisse en font un choix populaire pour les parquets massifs haut de gamme.
5. Frêne : Le frêne est un bois clair à grain droit. Il offre une belle apparence neutre qui se marie bien avec différents styles d'intérieur.
6. Érable : L'érable est un bois dur avec une couleur claire et un grain subtil. Il apporte luminosité et élégance à un espace, et est souvent utilisé dans les intérieurs modernes.

Le prix d'un parquet en bois massif se situe en moyenne entre 30 et 150 € / m² (hors pose).

Notre conseil : Prévoyez au minimum 50 € / m² pour un parquet de qualité.

Parquet contrecollé : le bon compromis

Le parquet contrecollé connaît une popularité croissante, car il bénéficie généralement d'un excellent rapport qualité-prix. Moins coûteux que le parquet massif, le contrecollé offre une esthétique similaire à ce dernier, car sa couche supérieure est en bois.

Ce type composé de 3 couches : une couche d'usure (parement) de 2,5 mm minimum constituée de bois noble, un panneau de fibres de bois pour supporter le parement, et une couche de contre-balancement en résineux pour assurer la stabilité de l'ensemble.

Notez d'ailleurs qu'un parquet contrecollé est beaucoup plus stable qu'un parquet massif, qui a tendance à bouger au gré des changements de température et d'hygrométrie. En effet, le support en contreplaqué absorbe les variations et préserve ainsi la couche supérieure en bois du contrecollé.

Certains contrecollés haut de gamme, dont la couche d'usure est comprise entre 4 et 6 mm, sont couramment appelés " semi-massifs", car leur épaisseur se rapproche de celle d'un parquet massif. Leur coût s'avère bien plus élevé qu'un contrecollé classique.

D'une durée de vie inférieure à celle du parquet massif (jusqu'à 60 ans, tout de même !), le contrecollé peut également être rénové, et offre l'avantage de ne pas craquer sous les pas.

Sachez enfin que ce type est disponible dans de nombreuses essences de bois et finitions (cire, vernis, peinture...).

Voici quelques exemples d'essences de bois couramment utilisées pour le parement du parquet contrecollé :

1. Chêne : Le chêne est l'essence de bois la plus populaire pour le parquet contrecollé. Il offre une belle apparence, avec son grain distinctif et sa couleur chaleureuse. Le chêne contrecollé est réputé pour sa durabilité et sa résistance.
2. Hêtre : Le hêtre est une autre essence de bois couramment utilisée pour le parquet contrecollé. Il a une couleur claire et un grain fin, ce qui lui confère une apparence élégante et moderne.
3. Merisier : Le merisier est apprécié pour sa couleur chaude et son grain subtil. Il crée une atmosphère chaleureuse et conviviale dans les intérieurs.
4. Frêne : Le frêne est un bois clair à grain droit qui offre une belle apparence neutre. Il se marie bien avec différents styles d'intérieur et apporte une touche de luminosité.
5. Érable : L'érable est un bois dur avec une couleur claire et un grain subtil. Il apporte luminosité et élégance à un espace et convient particulièrement aux intérieurs modernes.

Le coût d'un parquet contrecollé oscille en moyenne entre 20 et 120 € / m² (hors pose).

Notre conseil : Prévoyez au minimum 50 € / m² pour un contrecollé de qualité.

Revêtement de sol stratifié : la solution économique

Le stratifié, abusivement appelé "parquet stratifié", ne contient en réalité pas de bois noble, mais des dérivés de bois. Plébiscité pour son faible coût et sa pose simplifiée, le sol stratifié ressemble à s'y méprendre à du parquet classique !

Ce "faux parquet" est un matériau composite comprenant plusieurs couches : une couche d'usure en résine qui apporte de la résistance au sol, un papier décor imitant l'aspect du bois (ou d'autres matières !), et une couche de base en panneau de fibre de bois haute densité. Orientez-vous vers un stratifié haut de gamme de 12 mm d'épaisseur avec sous-couche acoustique intégrée pour une bonne résistance dans le temps et un meilleur confort sonore.

Plus fragile que le massif ou le contrecollé, le stratifié bénéficie d'une longévité limitée (15 ans en moyenne) et ne peut être rénové. Il reste néanmoins une alternative peu coûteuse pour les budgets serrés, peut être facilement remplacé, et offre un large choix de finitions et de couleurs.

Le prix d'un sol stratifié varie entre 10 et 50 € / m² (hors pose).

Notre conseil : Comptez 15 à 20 € / m² minimum pour un revêtement de qualité.

Comprendre la différence entre contrecollé et flottant

Composition et structure

Le parquet contrecollé se distingue par sa structure innovante et multicouche. La couche visible, en bois noble, confère une esthétique raffinée et un toucher semblable à celui d'un parquet massif traditionnel. Les couches inférieures, souvent composées de matériaux dérivés de bois, sont conçues pour garantir une stabilité dimensionnelle remarquable, résistant aux variations de température et d'humidité. En opposition, le flottant se réfère à une technique de pose et non à la composition du matériau. Les lames, parfois fabriquées en matériaux synthétiques imitant le bois, sont assemblées sans être fixées au sol, reposant sur une sous-couche isolante.

Méthode de pose

La pose flottante, signature du parquet flottant, est reconnue pour sa simplicité et sa rapidité d'exécution, ce qui en fait un choix privilégié pour les projets de rénovation et de modernisation d'espaces. Cette flexibilité est également présente dans le contrecollé, permettant ainsi une grande variété dans les techniques d'installation. Un avantage distinct du contrecollé réside dans sa polyvalence de pose, offrant la possibilité d'une fixation par collage ou clouage, un atout non négligeable pour les projets exigeant une stabilité et une durabilité accrues.

Aspect et durabilité

Le parquet contrecollé incarne la quintessence du bois véritable. Avec sa couche superficielle en bois noble, ce type de parquet est un véritable investissement dans la durabilité. Il permet non seulement un ponçage répété mais aussi une multitude de traitements de surface, offrant ainsi une remarquable longévité. Cette capacité à être rénové et rafraîchi lui confère une valeur ajoutée non négligeable dans le temps.

Le flottant reste un choix économique mais à considérer avec prudence : Alternative plus abordable, le flottant séduit par son coût réduit. Cependant, il convient de peser ce choix économique face à ses limitations. Si certains modèles haut de gamme peuvent égaler la qualité visuelle du contrecollé, nombreux sont ceux, en particulier les variantes en stratifié, qui ne peuvent prétendre à la même longévité ni à la possibilité d'une rénovation. Leur résistance aux égratignures et à l'usure est souvent moindre, ce qui pourrait conduire à des remplacements plus fréquents.

Choisir en connaissance de cause : La décision entre le parquet contrecollé et le parquet flottant ne se limite pas à une simple question de budget. Il s'agit de comprendre les implications à long terme sur l'esthétique, la durabilité et les possibilités de maintenance. C'est en pesant ces différents facteurs qu'on peut véritablement choisir un revêtement de sol qui non seulement répond aux exigences esthétiques mais qui s'inscrit également dans une perspective de durabilité et de facilité d'entretien.

Ces différences entre le contrecollé et le flottant sont cruciales pour faire un choix éclairé, adapté à vos besoins en termes d'esthétique, de durabilité et de méthode d'installation.

Comparatif des différents types de parquets (massif, contrecollé et stratifié)

Quel type de parquet choisir pour quelle pièce ?

Le choix d'un parquet dépend grandement de la pièce du logement dans laquelle celui-ci va être posé. En effet, il faut prendre en compte les contraintes techniques liées à l'usage de la pièce concernée : fréquence de passage, résistance aux chutes d'objets, aux projections d'eau...

Quel type de parquet dans une chambre d'enfants ou dans des pièces à vivre ?

Dans une pièce à vivre (salon ou salle à manger) ou une chambre d'enfant, où le passage est assez intense, il est recommandé de choisir un parquet massif relativement épais à base d'une essence de bois mi-dur (bouleau, châtaignier, mélèze...), qu'il faudra entretenir de manière régulière pour éviter les traces d'usure et les taches (ponçage, et huilage ou vitrification, par exemple).

On peut également opter pour un parquet contrecollé, avec une couche d'usure de 3 mm minimum, ou un stratifié haut de gamme.

Le parquet pour une chambre d'adultes

Pour une chambre d'adultes, qui n'est pas un endroit de fort passage, toutes les solutions peuvent être envisagées : parquet massif, contrecollé ou stratifié.

Néanmoins, on conseille généralement d'opter pour un contrecollé ou un stratifié : le premier aura le même aspect qu'un parquet massif pour un coût plus abordable, alors que le second sera encore moins cher et très facile d'entretien.

Salle de bain, cuisine ou buanderie

Seuls les parquets massifs à base de bois exotique (teck, bambou, wengé...) ou de bois européen rétifié (bois local ayant subi un traitement thermique non toxique) sont réellement adaptés aux pièces humides. Ces derniers sont en effet particulièrement résistants aux projections d'eau. Une pose collée avec des joints "ponts de bateau" doit tout de même être préférée à une pose flottante, pour éviter les infiltrations entre les lames.

Notez qu'il existe des stratifiés spécialement conçus pour les pièces humides, mais leur longévité sera moins élevée.

Les différents types de parquets recommandés en fonction des pièces d'une habitation (*)

Parquet massif : sélectionner la bonne essence de bois

La sélection de l'essence de bois pour un parquet massif dépend fortement de l'usage de la pièce. La fréquence de passage dans la pièce est un critère déterminant pour opter pour une essence de bois plus robuste ou plus souple. Après avoir évalué la résistance du bois, il convient de choisir une couleur qui se mariera harmonieusement avec le style décoratif envisagé.

1. Choix des essences de bois selon l'utilisation des pièces

Choisir la bonne essence de bois pour un parquet dépend grandement de l'usage et de la fréquence de passage dans la pièce. Pour des zones à faible passage telles que les chambres adultes et certains couloirs (classe 21), des bois doux comme le sapin ou le pin sylvestre sont adaptés. Dans les pièces à passage modéré comme les séjours ou chambres d'enfants (classe 22), des essences telles que le noyer ou le teck sont préférables. Pour les espaces à fort trafic comme les cuisines (classe 23), il est conseillé d'opter pour des bois robustes tels que le chêne ou le hêtre..

2. Choix judicieux de la teinte en harmonie avec votre décoration

Après avoir déterminé la dureté du bois, la prochaine étape est de sélectionner l'essence de bois dont la teinte complémente idéalement votre décoration intérieure. Voici quelques astuces pour choisir la nuance de parquet la plus adaptée.

Parquet de teintes claires

Les parquets clairs apportent luminosité et douceur, particulièrement dans les pièces aux murs sombres ou de couleurs vives (par exemple, bleu canard). L'association d'un parquet clair avec des murs également clairs crée une sensation d'espace. Toutefois, il est conseillé de maintenir un certain contraste entre la couleur du parquet et celle des murs (exemple : parquet beige avec murs blancs), car un excès de clarté peut donner un aspect froid et impersonnel à la pièce.

Parquet de teintes sombres

Un parquet sombre peut conférer un aspect moderne et même luxueux, surtout lorsqu'il est associé à des murs clairs. Il faut néanmoins éviter des contrastes trop prononcés. Un parquet foncé peut aussi s'harmoniser avec des murs sombres, à condition que la pièce soit bien éclairée et que la décoration incorpore des touches de couleurs vives pour énergiser l'ambiance. En revanche, marier un parquet très sombre avec des murs de couleur intense est habituellement peu recommandé.

Finitions et entretien du parquet

Les finitions de protection

Lors de l'achat d'un parquet massif ou contrecollé brut, ou de sa rénovation, il est important de choisir une finition afin de préserver son aspect et de le protéger contre les agressions du quotidien. Il existe 3 principales finitions de protection pour un parquet :

Teindre son parquet pour lui redonner une nouvelle jeunesse

Pour raviver un parquet ancien et faire ressortir ses veines, il est possible d'appliquer une couche de teinte à l'aide d'un rouleau ou d'une brosse sur l'ensemble de sa surface. Il existe un large choix de teintes de parquet, permettant d'imiter la plupart des essences de bois, du bois blanc (comme l'orme ou le pin) au bois le plus foncé (jatoba, wengé...). Notez que cette technique ne peut être réalisée que sur un bois brut, ou un bois dont le traitement (cire, vernis ou huile) a été éliminé au préalable.

Une fois la teinte appliquée, le parquet doit être traité avec du vernis, de la cire, ou de l'huile pour le protéger.

La mise en teinte d'un parquet coûte de 12 à 20 € / m².

Le parquet vieilli : pour apporter un côté rustique à votre intérieur

Pour donner un aspect vieilli à un parquet récent, deux principales techniques existent :

• Vieillisseur de bois : Une fois le parquet neuf poncé et entièrement dépoussiéré, on applique un vieillisseur de bois et on enlève le surplus de produit à l'aide d'un chiffon (avant qu'il ne sèche), ce qui permettra d'obtenir un effet patiné et soulignera les veines du bois.
• Céruse : On applique une solution décapante sur toute la surface du parquet, puis on le gratte avec un couteau de peintre, et on élimine les résidus de décapant. On nettoie ensuite le sol avec une serpillière humide, puis on supprime les traces de décapant les plus tenaces à l'aide d'un chiffon imbibé d'alcool. Il faut ensuite brosser (avec une brosse métallique) le parquet dans le sens des fibres du bois pour les ouvrir. Enfin, on aspire la poussière créée et on applique la pâte à céruser sur l'ensemble de la surface. Quand la pâte est sèche, on ôte le surplus avec un chiffon sec.

Ce type de finition de parquet fait partie des plus onéreuses, car sa mise en place nécessite une expertise poussée pour obtenir des résultats flatteurs.

Quelle que soit la technique de vieillissement choisie, il faudra ensuite traiter le parquet vieilli avec une finition classique (huile, de préférence, ou cire) pour préserver son aspect et le protéger dans la durée. L'entretien du parquet vieilli sera le même que pour un parquet brut avec une finition similaire.

Pour aller plus loin : rubrique "Parquet" sur le site officiel pour la promotion du bois en France.