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Ouverture de mur porteur : guide complet 2025
Vous souhaitez casser ou ouvrir un mur porteur pour agrandir une pièce ou installer une porte, une verrière, ou encore une fenêtre ? Il s'agit d'une opération lourde qui nécessite les compétences de professionnels du bâtiment pour être réalisée dans les règles.
Abattre un mur porteur ne s’improvise pas, il est essentiel de suivre certains principes de gros œuvre pour que sa casse soit réalisée en toute sécurité. En effet, la moindre erreur pourrait conduire à l’effondrement de l’édifice...
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Dans ce guide
- Comment savoir (et reconnaître) si un mur est porteur ?
- Quelles sont les étapes pour casser un mur porteur ?
- Techniques pour ouvrir un mur porteur : quelles solutions selon votre projet ?
- Les types de mur porteur
- Combien ça coûte ?
- Prix et détails des prestations liées à l'ouverture d'un mur porteur
- Autorisations nécessaires
- Comment choisir un pro pour abattre un mur porteur ?
- FAQ : Ouverture de mur porteur
Travaux et Rénovation
Décrivez vos besoins pour concrétiser le projet de vos rêves !
Dans ce guide
- Comment savoir (et reconnaître) si un mur est porteur ?
- Quelles sont les étapes pour casser un mur porteur ?
- Techniques pour ouvrir un mur porteur : quelles solutions selon votre projet ?
- Les types de mur porteur
- Combien ça coûte ?
- Prix et détails des prestations liées à l'ouverture d'un mur porteur
- Autorisations nécessaires
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Comment savoir (et reconnaître) si un mur est porteur ?
Reconnaître un mur porteur avant d’envisager des travaux est indispensable, aussi bien pour vérifier la faisabilité du projet que pour estimer le budget à prévoir. Pour l’identifier à partir d’une simple cloison, plusieurs éléments doivent être analysés :
- le son émis par le mur : lorsque vous tapez dessus, le bruit émis doit être sourd et profond. Mais il ne faut pas se contenter de cette méthode, car il arrive que certains sonnent creux à cause des couches d’enduits qui les recouvrent !
- la position du mur : si ce mur soutient des poutres (apparentes ou situées sous un faux-plafond), la charpente, un plancher, un autre mur, ou constitue un mur de façade, celui-ci est très probablement porteur.
- l’épaisseur du mur : si ce dernier fait au moins 15 cm d’épaisseur, il y a fort à parier que ce mur est porteur.
- le plan de l’habitation : sur le plan, un mur porteur sera représenté par un trait plus épais qu’une cloison. C’est la méthode la plus fiable pour s’assurer qu’un mur est porteur.

Quelles sont les étapes pour casser un mur porteur ?
Pour casser un mur porteur, qu'il s'agisse d'un mur de façade ou d'un mur de refend, plusieurs étapes doivent être respectées :

1. Etude de faisabilité : convocation d'un architecte et d'un BET
Pour un projet visant à casser un mur porteur (ou l'ouvrir), la venue d'un architecte permettra de déterminer la faisabilité du projet et ses répercussions. Si vous décidez de faire une ouverture, le rôle de l'architecte sera notamment de s'assurer du remplacement des éléments de soutien détruits par une autre structure de support.
L'architecte contactera un bureau d'études techniques (BET structure ou démolition), qui lui indiquera la méthode d'ouverture ou de dépose de ce dernier à adopter. En s'appuyant sur des calculs de structure, le BET déterminera le type et les dimensions de l'élément qui viendra soutenir la partie du mur cassé.

2. Pose des étais
Avant de procéder à l'ouverture du mur porteur, l'entreprise de maçonnerie va placer des étais de part et d'autre du mur pour assurer la stabilité du plancher supérieur pendant la durée du chantier. Les étais se présentent le plus souvent sous la forme de piliers métalliques verticaux qui viennent en soutien provisoire d'un linteau ou d'un mur.
L'une des méthodes de pose d'étais consiste à réaliser des orifices au-dessus de l'emplacement du futur linteau tous les 50 à 80 cm. Dans ces orifices vont ensuite être insérés les bastaings en bois sous lesquels seront posés les étais.
Vérifiez que le maçon place bien des cales en bois ou en caoutchouc sous les pieds des étais pour éviter de détériorer votre revêtement de sol.

3. Pose d'un linteau IPN
Le plancher supérieur étant désormais soutenu, on peut procéder à la pose d'un linteau IPN. Il s'agit d'une poutre métallique (généralement en acier) dont le rôle est de supporter le poids des étages situés au-dessus du mur porteur ayant subi une ouverture. Afin de garantir une stabilité optimale du linteau et de la structure soutenue, celui-ci devra dépasser de 20 cm à chaque extrémité, de façon à pouvoir s'insérer solidement dans les murs. Il pourra ensuite être scellé dans les murs à l'aide de mortier ou chimiquement.
Selon l'aspect que vous souhaitez donner à votre ouverture de mur porteur, le linteau IPN pourra être coffré avec du béton ou conservé en l'état (pour un intérieur au style industriel, par exemple).

4. Perçage du mur porteur
Casser un mur porteur est une mission à haut risque. On utilise généralement une disqueuse plutôt qu'une masse afin d'éviter la déstabilisation du linteau posé précédemment et d'obtenir des finitions plus soignées. On commence l’ouverture juste en-dessous du linteau, puis on casse le mur progressivement, en s'assurant toujours que le linteau reste bien en place. A noter que cette manipulation s'effectue toujours du haut vers le bas.

5. Retrait des étais et finitions
Une fois que l'ouverture du mur est réalisée et que le mortier entourant l'IPN est sec, place aux finitions ! L'artisan en charge des travaux va alors retirer les étais, combler à l'aide de mortier les ouvertures où étaient insérés les bastaings et les irrégularités des côtés du trou (en posant des règles-guides verticales), et appliquer un enduit de finition. L'entreprise peut ensuite enlever les règles latérales et réaliser des retouches pour obtenir des arêtes nettes. Pour finir, il faudra penser à repeindre les murs détériorés et assurer la jonction entre les revêtements de sol situés de part et d'autre de la perforation.
Techniques pour ouvrir un mur porteur : quelles solutions selon votre projet ?
L’ouverture d’un mur porteur nécessite de remplacer la fonction structurelle du mur par un dispositif capable de reprendre l’ensemble des charges. Selon la largeur de l’ouverture, la nature du mur (béton, brique, pierre, parpaing) et les contraintes du bâtiment, plusieurs techniques existent. Le choix de la méthode conditionne la sécurité du chantier, le coût des travaux et la faisabilité du projet.

1. La pose d’un linteau ou d’une poutre porteuse
La solution la plus courante pour ouvrir un mur porteur consiste à installer un linteau ou une poutre structurelle au-dessus de l’ouverture. Cet élément reprend les charges des planchers et des murs supérieurs.
Le linteau peut être réalisé en acier (IPN, HEA, HEB), en béton armé ou sous forme mixte acier-béton. L’acier est privilégié pour les grandes portées ou lorsque l’on souhaite limiter l’épaisseur visible de la structure. Le béton armé est souvent utilisé pour des ouvertures plus standard ou lorsque l’intégration dans la maçonnerie existante est prioritaire.
La poutre doit impérativement reposer sur des appuis latéraux suffisamment dimensionnés, généralement avec un débord minimum de chaque côté de l’ouverture. Une étude structure permet de déterminer précisément la section, la portée et le type de poutre adapté.

2. L’étaiement provisoire et la démolition progressive du mur
Avant toute ouverture, la mise en place d’un étaiement temporaire est indispensable pour sécuriser le chantier. Cette technique consiste à soutenir provisoirement les charges existantes à l’aide d’étais métalliques ou de structures de maintien.
Une fois le mur correctement étayé, l’ouverture est réalisée progressivement, du haut vers le bas, afin d’éviter tout désordre structurel. Le linteau ou la poutre définitive est ensuite posée, puis l’étaiement retiré après prise complète et validation de la stabilité.
Cette méthode est incontournable, quelle que soit la solution finale retenue, et conditionne la sécurité des occupants comme celle du bâtiment.

3. Le cadre métallique complet pour les grandes ouvertures
Pour les ouvertures de grande largeur, comme la création d’une baie vitrée ou l’ouverture totale entre deux pièces, un cadre métallique complet peut être mis en œuvre. Il se compose généralement de poteaux verticaux et d’une poutre horizontale solidarisés entre eux.
Ce dispositif permet de reprendre des charges importantes tout en offrant une grande liberté architecturale. Il est particulièrement adapté aux projets de rénovation lourde ou aux appartements haussmanniens nécessitant de larges portées.
En contrepartie, cette technique implique un coût plus élevé et une mise en œuvre plus technique, nécessitant un dimensionnement précis et une exécution rigoureuse.

4. L’ouverture partielle avec conservation de jambages
Dans certains projets, l’ouverture ne concerne qu’une partie du mur porteur. Les jambages latéraux sont conservés et participent à la reprise des charges. Cette solution peut limiter l’ampleur des travaux et réduire les coûts, à condition que la largeur créée reste compatible avec la structure existante.
Ce type d’ouverture doit néanmoins être étudié avec autant de rigueur qu’une ouverture totale, car les charges se concentrent davantage sur les zones conservées.
Les types de mur porteur
Un mur porteur a pour rôle de soutenir la structure d’une habitation, du sol à la charpente. Ce mur constitue un véritable pilier dans une maison et assure la stabilité de l’édifice. Il peut être réalisé dans des matériaux résistants tels que : du béton cellulaire, des briques, des parpaings, de la pierre, ou même du bois. Étant donné la charge qu’ils doivent supporter, ces derniers mesurent le plus souvent au moins 15 cm d’épaisseur.
On distingue principalement 3 types de murs porteurs :
- les murs de soubassement : directement érigés sur les fondations, ces murs servent de support aux murs de façade et aux murs de refend.
- les murs extérieurs, ou murs de façade : comme leur nom l'indique, il s'agit des murs qui entourent le bâtiment. Parmi eux, les murs de pignon sont ceux qui qui ne contiennent pas d'entrée ou d'ouverture importante. Leur rôle est de soutenir la toiture de la maison.
- les murs de refend : situés à l'intérieur de l'habitation, ils contribuent à la stabilité horizontale et verticale du bâtiment, et permettent de diviser l'espace intérieur en différentes pièces.

Combien ça coûte ?
Le prix à envisager pour effectuer ce type de travaux peut aller de 3 000 € à plus de 10 000 € (étude préalable incluse). Ce montant varie notamment en fonction des éléments suivants :
- la longueur du mur à ouvrir et son épaisseur
- le matériau dans lequel est édifié le mur (brique, béton, pierre, parpaing...)
- le type de mur porteur concerné (mur de façade ou mur de refend)
- la méthode d'ouverture utilisée
- les finitions (plâtrerie, peinture)
- les frais liés à l'intervention du bureau d'études techniques.
Prix et détails des prestations liées à l'ouverture d'un mur porteur
Prestation | Prix moyen HT |
|---|---|
Étude de faisabilité (Bureau d'Études) | 1 000 à 1 500 € |
Plans d'exécution | 250 à 500 € |
Ouverture du mur porteur | 2 000 à 8 000 € |
Autorisations nécessaires
Avant de lancer les travaux destinés à ouvrir ou casser un mur porteur, il est nécessaire d’obtenir des autorisations. Ces dernières dépendent de votre habitation, et diffèrent donc si vous êtes en appartement ou en maison.
Dans une maison
Si vous vivez en maison individuelle et que vous souhaitez ouvrir un mur de façade (pour créer une fenêtre, une porte, une baie vitrée vers votre terrasse...), sachez qu'une telle opération nécessite de déposer une déclaration préalable de travaux en mairie, accompagnée de vos notes de calculs, et que celle-ci soit acceptée.
En revanche, aucune autorisation d'urbanisme n'est exigée si vous démolissez un mur porteur situé à l'intérieur de votre maison.
En appartement
Dans le cas où vous êtes copropriétaire, l’ouverture d’un mur porteur au sein de votre appartement est à valider en assemblée générale de copropriété. En amont de l'AG, vous devrez transmettre au syndic l'ensemble des documents suivants : l'étude de faisabilité et les plans de l'architecte, les plans d'exécution du bureau d'études techniques (BET), une attestation prouvant que l'entreprise réalisant les travaux a bien souscrit une assurance décennale, ainsi que le devis lié au projet.
Pour soumettre votre projet au vote des copropriétaires, deux possibilités s’offrent à vous :
- Mettre votre projet à l’ordre du jour et attendre l’assemblée ordinaire qui a lieu une fois par an
- Déclencher une assemblée extraordinaire pour avancer plus rapidement (généralement facturée par le syndic de copropriété).

Casser un mur porteur mitoyen
Si le mur porteur à casser est un mur mitoyen entre deux appartements ou maisons, il est recommandé de faire réaliser un état des lieux contradictoire en passant par un huissier. Celui-ci permettra de constater l'existence potentielle de dommages avant le début du chantier. En effet, sans cet état des lieux, votre voisin direct pourrait en profiter pour faire réparer des dommages ayant eu lieu à une époque antérieure aux travaux.
Comment choisir un pro pour abattre un mur porteur ?
Choisir le bon professionnel est indispensable pour sécuriser l’ouverture d’un mur porteur. Cette intervention touche à la structure du bâtiment et nécessite des compétences spécifiques.
Les entreprises spécialisées en gros œuvre, habituées aux interventions structurelles comme l’ouverture d’un mur porteur, sont également celles qui réalisent fréquemment des travaux connexes tels que le ravalement de façade, preuve de leur maîtrise des contraintes techniques d’un bâtiment.
1. Vérifier l’assurance décennale
L’entreprise doit disposer d’une décennale couvrant le gros œuvre et l’ouverture de murs porteurs. Sans cette garantie, l’intervention est à proscrire.
2. Exiger une étude structurelle (BET)
Un pro fiable travaille avec un bureau d’études structure et fournit une note de calcul avant les travaux. Aucun mur porteur ne doit être ouvert sans validation d’un ingénieur.
3. Choisir une entreprise expérimentée
Privilégiez un professionnel habitué à :
- la pose d’IPN / HEA / HEB,
- l’étaiement,
- les interventions en copropriété,
- les chantiers de renfort structurel.
Les références clients et photos avant/après sont un excellent indicateur.
4. Vérifier la qualité du devis
Un bon devis doit détailler :
- étude BET,
- étaiement,
- dépose du mur,
- fourniture/pose du linteau,
- finitions et gestion des gravats.
Un devis flou ou très bas = risque.
5. S’assurer de la maîtrise administrative
En copropriété, le pro doit savoir constituer un dossier pour le syndic et gérer les autorisations nécessaires.


